L’idée n’est pas de moi. Elle vient de ma lecture du moment, Pisser dans les cours d’eau, de Serge Haston. La revue Invendable, qu’il co-édite avec plusieurs autres journalistes, raconte les dessous de leurs reportages. Tout ce qui n’est pas montré dans les articles vendus et publiés ailleurs, des voyages et des personnages qui se seraient autrement perdus entre les pages d’un carnet Moleskine.
Je pense que c’est une limite du journalisme classique: l’essentialisation des personnes que nous rencontrons. Lorsque nous les écrivons, nous les réduisons à une fonction, à une action; ils n’existent dans un article que pour illustrer un propos et c’est parfois frustrant pour moi de ne pas être capable de les décrire comme je les ai vus. L’après-publication rend les choses encore plus bizarres. Soyons francs, il est rare que nous nous revoyons autour d’un café ou d’un verre pour prendre des nouvelles. Une fois l’article paru, chacun trace son chemin - il y a bien quelques exceptions, mais elles sont trop rares. La plupart du temps, le texte publié constitue le seul souvenir qu’il me reste de mes “sujets”, encore plus si nous n’avons pas échangé nos réseaux sociaux. Il m’arrive de retomber sur de vieux articles et d’avoir complètement effacé de mon disque dur les données du reportage. Comment je me suis retrouvé là ? Qui est-ce que j’ai rencontré ? Qu’est-ce qui s’est passé dans ma tête pour que je propose ce sujet ?
Voilà d’où me vient l’envie de raconter les dessous de mes articles, même s’ils ne me mèneront pas à Pétaouchnok. J’aimerais en conserver une trace, et si elle peut en intéresser certains, c’est tout bénéf’. N’oublions pas l’aspect promo de mon travail.
Tous les jeudis à 18h, Carnets de reportages se fraiera un chemin dans votre boîte mail.
Les articles desquels je raconterai les dessous ne seront pas forcément des reportages, mais “Carnets d’articles” c’est quand même beaucoup moins stylé.
Le chien de madame Bei
Je n’avais jamais vu de chow-chow de ma vie. Avant notre arrivée, Tommy se prélassait dans l’arrière cour de la maison d’une famille de riches Chinois, baignant dans le soleil. Lorsque nous passons sous le porche, nous l’apercevons sur le dos, les pattes en l’air, la langue sortie. Bronzette de gros kiffeur. Au moment où nous entrons dans son champ de vision, il se retourne et s’allonge le ventre contre les dalles chaude, le museau vers le bas. Un gros pépère. Il est lent dans ses mouvements et il ne nous calcule presque pas.
C’est impressionnant, un chow-chow. On le dirait tout droit sorti d’un dessin animé. Je lui trouve une drôle de ressemblance avec Winnie l’ourson… et donc Xi Jinping ?
Madame Bei* sort d'une sorte de maisonnette de jardin. Elle porte un pyjama rose et se meut avec difficulté. Ses membres du côté gauche et les muscles de son visage sont comme paralysés. Sa jambe raide l’empêche de se mouvoir correctement, son bras est constamment plié, son visage figé, un peu boursouflé. Elle a l’air de morfler, mais ça ne l’a pas empêché de se maquiller ce matin. Madame Bei est coquette, malgré tout. Avant que nous arrivions à Drancy, dans la maison de ces Chinois qui louent leur coin de jardin à la sexagénaire (ah, ces marchands de sommeil !), Ting m’avait prévenu que son AVC l’avait bien amochée. Son élocution est abîmée. Lorsqu’elle parle, c’est comme si elle était au ralenti. Pour être intelligible, elle doit décortiquer ses mots, syllabes après syllabes. Elle n’est plus capable d’assurer les tâches quotidiennes (faire sa toilette, le ménage, cuisiner…), c’est la raison pour laquelle Monsieur Chen*, son bon ami, s’est installé avec elle dans cet espèce de cabanon aménagé en appartement. Il nous observe depuis l’intérieur de la bicoque, un peu timide, et se propose de cuisiner quelques trucs que nous avons ramenés depuis Paris. Les propriétaires de la maison ne sont pas là aujourd’hui.
Madame Bei s’approche avec difficulté de l’animal et marmonne quelque chose. En tendant l’oreille, je reconnais les deux syllabes “Dou-mi”, difficilement intelligibles si je n’y prête pas attention. Le chow-chow ne la calcule pas, continue à se réchauffer le bide sur le sol gorgé de soleil. Face à l’indifférence de son compagnon, madame Bei rebrousse chemin et s’asseoit dans le fond du jardin.
Paraît-il que Doumi - ou Tommy, selon qu’on le prononce à la chinoise ou à la française - n’a pas toujours été une aussi grosse loque. Aying, qui nous accompagne, l’a connu en forme, à l’époque où il gambadait derrière madame Bei. Depuis l’accident de sa maîtresse, il a perdu de sa superbe: il n’a plus l’énergie de courir et passe la plus grande partie de sa journée couché par terre comme un paillasson. Une dépression canine.
Nous sommes en mai 2023. Mon livre Roses d’Acier, dans lequel je raconte deux années passées aux côtés des travailleuses du sexe chinoises de Paris, vient d’être publié aux éditions Marchialy (pour les amateurs de non-fiction, allez regarder leur catalogue, c’est une maison d’édition spécialisée dans ce genre). Je continue à travailler avec l’association éponyme, que Ting coordonne. Le deal entre lui et moi est simple: je m’acquitte de quelques missions de bénévolat en échange de quoi, l’asso me fournit en histoires à raconter. Lorsqu’il me parle de madame Bei et de son chien la première fois, l’histoire m’émeut. Alors que je cherche un endroit où publier (et vendre, bien sûr) cette histoire, il me propose de rejoindre un groupe de bénévoles qui ont l’habitude de rendre visite à madame Bei pour prendre de ses nouvelles, l’aider dans ses démarches auprès de la MDPH afin de faire reconnaître son handicap, et s’occuper de son chien.
Il faut bloquer une bonne après-midi pour aller la voir à Drancy. Je retrouve Ting, son compagnon, Aying, Ajun, Zixuan et Xiaomin sur le quai du métro. On arrive chez madame Bei, dans un quartier pavillonnaire, les bras chargés de bouffe, de shampoing pour chien et de packs de Coca achetés à la supérette du coin, la seule boisson qu’elle consomme.
Doumi a bien besoin d’un toilettage. Avant l’AVC, ce chow-chow à l’allure ursine et au poil doré et épais était nourri aux meilleures croquettes, douché au shampoing le plus luxueux, régulièrement tondu avec amour… Rien n’était trop bien pour lui. À l’hôpital, alors qu’on lui recommandait de rester pour faire de la rééducation après son AVC, Madame Bei a quitté son lit prématurément, trop inquiète pour son chien. Elle aime Doumi comme son fils, elle qui n’a jamais pu avoir d’enfant. Mais depuis son premier accident vasculaire cérébral, elle n’arrive plus à s’en occuper. Son pelage, devenu hirsute, accroche toutes les saletés et la poussière dans laquelle il se vautre tous les jours. Il sent le fauve.
Regardez moi sa trogne toute mignonne. Heureusement que les odeurs ne passent pas à travers la vidéo.
Une partie des bénévoles se retrousse les manches, branche le tuyau d’arrosage et fait sa toilette à Doumi pendant que l’autre s’occupe de la paperasse administrative de madame Bei. Les Roses d’Acier voudraient l’aider à régulariser sa situation, et dans son état, elle devrait pouvoir bénéficier du statut d’handicapée, ce qui simplifierait la délivrance de son titre de séjour. Cette reconnaissance lui permettrait aussi de percevoir l’AAH, une allocation vitale pour la vieille dame, qui puise dans ses maigres économies pour payer son loyer, ses courses, et dédommager monsieur Chen, qui lui sert d’aide à domicile. Mais l’administration est parfois absurde. Le cas de madame Bei l’illustre bien: pour accélérer sa demande de reconnaissance auprès de la MDPAH, il faudrait qu’elle puisse présenter un titre de séjour. Pour obtenir un titre de séjour, il faudrait que la MDPAH reconnaisse son statut d’handicapée. Le serpent qui se mord la queue.
Ce jour-là, je laisse madame Bei, monsieur Chen et les Roses d’Acier avec Doumi, espérant pouvoir écrire un article sur cette histoire. L’été passe. Je n’ai pas beaucoup de nouvelles si ce n’est que l’association cherche activement une famille d’accueil pour Doumi. Madame Bei s’est rendue à l’évidence: elle n’est plus en capacité de s’occuper de son gros bébé, et pour son bien, elle s’est résignée à s’en séparer. Je n’ose pas imaginer le crève-cœur.
En septembre, madame Bei refait un AVC. Ce deuxième accident est plus grave que le premier. Elle passe plusieurs jours en réanimation. L’accumulation des deux hémorragies cérébrales est lourde. Cette fois-ci, c’est le côté droit qui a pris. Elle a perdu en mobilité dans son bras et sa jambe, et n’arrive plus du tout à formuler de phrases. Les rares mots qu’elle parvient à prononcer sont difficilement déchiffrables, encore plus que lorsque je lui ai rendu visite.
Heureusement, l’équipe médicale est « top », m’assure Ting, qui lui rend visite presque chaque semaine. Pour Doumi, l’association a trouvé en urgence quelqu’un qui a accepté de l’accueillir. Une tante, ou cousine, je ne sais plus très bien, du compagnon de Ting, qui tient un chenil officieux pour animaux en fin de vie, à Clamart. Dans une maison avec un grand jardin, Doumi est cajolé par sa bienfaitrice. Contre toute attente, il sociabilise avec les autres animaux et retrouve de sa joie de vivre, au grand bonheur de sa maîtresse, qui pleure de joie dans son lit d’hôpital lorsqu’on lui montre des vidéos de son chien heureux. Les soignants réfléchissent à une manière de réunir madame Bei et Doumi, ce dernier étant considéré comme moteur dans la rééducation de la convalescente. Dans son malheur, madame Bei aperçoit un rayon de lumière: ce deuxième AVC et les graves séquelles qu’il lui a laissées devraient accélérer la reconnaissance de son handicap.
Lécheur 2 babines
J’entre en contact avec un magazine national féminin et de société (j’ai un peu hésité avant de raconter cette partie là, mais c’est le jeu de la transparence. Pour ne pas me griller éternellement auprès de ce magazine, je ne le nommerai pas - bon, ce n’est pas bien compliqué de deviner) qui semble hyper chaud pour prendre le papier. La rédactrice en cheffe m’appelle quelques minutes après avoir reçu mon pitch… et me demande si je peux lui pondre un article dans la semaine. Je lui explique que c’est compliqué, que j’ai un travail alimentaire à côté et qu’il faudrait que je retourne voir madame Bei pour l’interviewer plus formellement - hors de question de le faire tout de suite, vu son état - et que je devrais me rendre à Clamart pour rencontrer la dame qui a recueilli le chien. Je veux faire les choses bien. On parle de deux, trois semaines minimum. « Ah, mais ton pitch était extrêmement complet, je pensais que tu avais déjà écrit l’article, me répond-elle. Bon, je vais essayer de voir si je peux le caler dans un autre numéro. » Cette rédactrice en cheffe ne me rappellera jamais et ne daignera même pas répondre à mes relances par mail ni à mes appels. Vous lisez donc le carnet d’un article qui n’a jamais vu le jour. God bless Substack, qui me permet de donner vie à ce récit, sans quoi il aurait moisi dans mon Drive jusqu’à ce que je décide de le supprimer pour gagner de la place.
Le 1er février 2023, Darmanin (à l’époque ministre de l’Intérieur), Dupont-Moretti (Justice) et Dussopt (Travail) présentent une nouvelle loi immigration au conseil des ministres. Le texte, dur, reprend une partie de la rhétorique de l’extrême-droite. Quotas migratoires, durcissement du regroupement familial et de l’accès à certaines allocations, régularisation exceptionnelle de travailleurs sans papiers dans certains métiers, mesures sur l'intégration, le séjour et les demandeurs d’asile, éloignement facilité en cas d'infractions graves… Tout est bon pour séduire les électeurs du RN et aller chercher l’électorat de la droite des droites. Le 11 décembre 2023, alors que madame Bei est toujours alitée, la loi ne passe pas l’Assemblée Nationale. Une semaine plus tard, une commission mixte paritaire se met d’accord sur le texte après quelques modifications mineures. La loi est promulguée et la rue gronde. Les manifestations réunissent plusieurs dizaines de milliers de personnes.
D’un coup, madame Bei n’a plus aucune chance de rester en France. Elle ne remplit pas les nouveaux critères d’accès aux prestations sociales pour les étrangers, notamment l’obligation de résidence, passée de six mois à cinq ans. Sans le versement de l’AAH, que madame Bei, sans ressource, comptait percevoir à la sortie de l’hôpital, elle ne peut plus vivre ici. Ce qui équivaut à l’expulser. Sa sortie de l’hôpital est prévue dans un mois et demi. Résignée à partir, elle essaie de se convaincre du bienfondé de sa décision. Ce n’est pas comme si elle avait le choix. Elle devra retourner en Chine, où les EHPAD ne sont pas encore généralisés. Au pays, surtout à la campagne, les personnes âgées comptent sur la famille - enfants, cousins, oncles, tantes - pour s'occuper d'elles lorsqu'elles perdent leur autonomie: c'est la piété filiale. Mais là-bas, personne ne peut s'occuper d'elle, alors on s’inquiète. Retourner vivre la fin de sa vie en Chine, c'est aussi dire adieu à Doumi.
Aujourd’hui, madame Bei est rentrée en Chine. Je l’imagine recevoir régulièrement des vidéos de son chien. J’espère qu’elle va bien.
J’aurais aimé raconter l’histoire de madame Bei autrement que dans une newsletter. Lorsque j’ai évoqué l’idée d’écrire un texte plus conséquent, Ting n’a pas été contre. À vrai dire, madame Bei avait déjà donné son accord pour que j’écrive sur elle dans l’espoir que cela puisse accélérer la reconnaissance de son statut d’handicapée. Mais aujourd’hui, elle n’a plus besoin de la MDPH ou de l’AAH. Une chose en entraînant une autre, j’ai cessé de penser à madame Bei et son chien. Je suis content de pouvoir redonner vie à son souvenir ici.
Je vous livre le dernier brouillon que j’ai écrit à ce sujet. Je ne savais pas trop où aller. Était-ce suffisant pour en faire un livre qui ne soit pas un doublon de Roses d’Acier? Je n’en étais pas convaincu. Et je n’avais pas d’idée pour un format intermédiaire.
Mme Bei (livre?)
(C’était le sobre titre de mon document Word)
Ce n’est pas “que” la vie d’une travailleuse du sexe que je veux raconter - ce qui était le thème de Roses d’Acier -, mais celle d’une migrante chinoise, âgée, sans papier et à la retraite, qui ne peut plus être autonome (physiquement, financièrement, administrativement), obligée d’abandonner l’équivalent d’un fils.
Autour d’elle gravitent plusieurs personnages (les bénévoles de l’association, monsieur Chen, la famille chez qui elle vivait, la dame qui recueille les animaux en fin de vie, les soignants, ses consoeurs, Doumi…) qui essaient, chacun à leur manière, de substituer l’autonomie perdue. Mais en définitive, ils sont impuissants face à un système qui considère madame Bei indésirable.
Le narrateur, moi, reste à distance de l’histoire mais s’implique pour raconter la collecte de tous les récits. Toutes ces personnes satellites rapportent chacune un bout de l’histoire que madame Bei n’a plus la capacité physique de raconter, c’est la dernière “autonomie” qu’ils prennent à leur charge pour elle.
Exemples de thèmes/histoires abordés:
L’autonomie, sa perte et son remplacement (thème principal).
Le chenil des animaux en fin de vie.
L’arrivée à Drancy et la cohabitation avec la famille.
L’amitié construite avec monsieur Chen avant le premier AVC.
La dépression de Doumi et l’effet que son humeur a sur la convalescence de sa maîtresse.
Les effets pervers d’une politique anti-migrante.
La solidarité intra-communautaire mais aussi extra-communautaire.
La piété filiale en Chine et la problématique de prendre soin de ses vieux.
Les problématiques liées à la santé des étrangers sans papiers en France.
Chapitre 1: Ma première rencontre avec madame Bei
Ensuite, découper chronologiquement en plusieurs chapitres la vie de madame Bei en France jusqu’à ce qu’on arrive à la temporalité du premier chapitre. A chaque fois, j’alterne entre l’histoire de Mme Bei, l’histoire des personnes qu’elle a rencontrées à ce moment-là. Je raconte ma rencontre avec ces personnes-là après le retour de Mme. Bei en Chine.
Exemple.
Chapitre 2: Mme. Bei arrive en France, elle vit avec une autre femme dans un dortoir à Belleville
Chapitre 3: Mme. Bei déménage à Drancy car l’autre femme avec qui elle vivait connaît une famille de Chinois prêts à lui louer un studio dans leur jardin.
Chapitre 4: Mme. Bei adopte Doumi, elle n’a jamais pu avoir de fils en Chine et il se substitue à ce désir.
Chapitre 5: Premier AVC et début de perte d’autonomie. Elle s’enfuit de l’hôpital pour retrouver son chien.
Ensuite on reprend la chronologie à partir du chapitre 1
Chapitre 6 : Le deuxième AVC et la nécessité de trouver un nouveau foyer pour Doumi.
Chapitre 7 : Le refuge des animaux en fin de vie.
Chapitre 8 : La loi immigration force Mme Bei à prendre la décision de rentrer.
Chapitre 9 : La réunion entre Mme Bei et son chien.
Chapitre 10 : Les adieux de Mme Bei.
Chapitre 11 : Les traces que Mme Bei laisse en France / Mes rencontres avec les personnages du livre.
Epilogue : Ce qu’il advient de Doumi et ce que je sais de la vie de Mme. Bei en Chine.
Personnages principaux:
Mme. Bei
Doumi
Narrateur
Personnages secondaires:
Xiaowa
Aying
Ting
Ajun
Zixuan
L’ami aidant
La famille qui louait le studio dans le jardin
La dame qui accueille les animaux en fin de vie
Les soignants
Son assistante sociale
D’autres ami(e)s qu’elle avait ici
Nécessaire avant de présenter le projet:
Chronologie plus ou moins complète et exhaustive de la vie de Mme. Bei en France.
Des personnes pour raconter sa vie avant les Roses d’Acier.
Plus d’infos sur le chien et son adoption/achat.
Délimiter le périmètre de ce qu’il est possible de raconter sur sa vie en Chine.
Comment ne pas en faire un Roses d’Acier bis? Minimiser le Tds dans sa vie?
* Les noms ont été modifiés
Ce numéro de Carnets de reportages est en quelque sorte une extension de Roses d’Acier. Si cette newsletter vous a plu, je ne peux que vous encourager à vous procurer le bouquin ! Il doit pouvoir se commander dans toutes les librairies ou… sur la site de la Fnac.
Wow ! Tu connais Roses d’Acier, chronique d’une collectif de travailleuses du sexe chinoises aux éditions Marchialy ?? J’ai entendu dire que c’était un énorme banger. Quoi ?? Tu as rencontré l’auteur et il t’a signé ton livre ???? Olala, je suis trop trop jaloux ou jalouse. Bien sûr que je vais en acheter 18 exemplaires et demander à ma librairie préférée de l’inviter pour une rencontre !!!
Je trouve ça très intéressant, autant l'histoire elle-même que les coulisses, apprendre comment se construit un tel projet, la réalité derrière ce qui finit par sortir... ou pas. Merci d'avoir fait vivre ici l'histoire de Mme Bei.
Et Doumi / Tommy m'a rappelé une vieille conversation que j'avais eue avec un Chinois, où on avait constaté que la distinction sourde / sonore pour les consonnes n'existait pas en chinois. Ça m'avait fait prendre conscience à quel point la langue détermine ce qu'on "entend" ou pas (et les sons qu'on est ensuite capable de reproduire).